Khiva, Boukhara, Samarcande, Rishtan et Marguilan.
Quinze jours de villes des mille et une nuit
Entre visites, merveilles et maladie…
Khiva
Le troisième train
Nouvelle expérience du train de nuit, toujours sympathique et riche de rencontres. Je partage mon compartiment avec une dame qui va jusqu'à Moscou (elle en a pour une semaine!) et un jeune homme ouzbek de Boukhara. Nous partageons le thé de 17h ensemble. Une tradition dans le train à laquelle on ne déroge pas! J'en parlerai plus tard avec d'autres voyageurs et tous sans exception ont adoré leur voyage en train couchette notamment grâce à ces moments de convivialité universel autour des repas et du thé. Impossible de partager soi-même, c'est toujours les ouzbeks qui régalent sinon c'est leur faire offense. Ils sortent brioche, fromage et salami et nous discutons dans un mélange de français, d'anglais et de russe. Le jeune homme me glissera un petit mot rédigé en français - il l'étudie à l'école - dans la nuit pour m'inviter dans sa famille à Boukhara quand j'y passerai.
Aux alentours de cinq heures du matin, je descends sur le quai d'Urgench, ville située à une trentaine de minutes de Khiva. Wei, un chinois rencontré dans mon wagon est avec moi. Nous partageons le taxi. Il voyage pour une semaine avec une valise aussi grosse que celle que Mathilde a emporté en partant vivre un an au Chili, il est sans aucun doute bien mieux habillé que moi!
Coup de coeur
Autant le dire tout de suite, j'ai adoré Khiva! C'est réellement mon coup de cœur de l'Ouzbékistan malgré les stands de souvenirs chinois, malgré les touristes, malgré certaines rencontres de mauvais aloi (ce qui savent comprendrons ^^), je répète : j'ai adoré Khiva!
D'abord parce qu'elle en jette sacrément de part son architecture! C'est vraiment atypique et magnifique. En fait, la vieille ville à l'intérieur des remparts a été entièrement conservée. Et dans ce petit écusson tout en terre et majoliques, la concentration de monuments est complétement hallucinante… Un musée à ciel ouvert. Agrabah à portée des doigts. Tonalités d'ocre et de bleu ; créneaux, bulbes et minarets comme ligne d'horizon. Au couchant, depuis le chemin de ronde, c'est la ville qui s'allume de rose. Un merveilleux moment. Surtout si tu es en compagnie d'un vieux photographe australien, aux récits faciles et passionnants, et qui t'offre une bière en terrasse la nuit tombée. J'ai joué tout à la fois à Jasmine et Assassin's Creed pendant quatre jours. Et le mieux c'est qu'il y a encore de la vie à l'intérieur de ces fabuleux remparts : du linge qui sèche, des enfants qui font du vélo, le marché accolé aux vieilles murailles…
Ensuite parce que c'est facile à visiter, ce qui est assez rare pour être souligné. Tu achètes un billet à 10$ et tu as accès à tous les monuments et musées pendant 48h. L'ensemble est tout petit et quasi piéton, l'office de tourisme très sympa et efficace. J'ai vécu sur mes réserves donc j'ai évité les problèmes de liquidités.
Bon par contre faut pas rêver, c'est pas le Louvre. On en revient quasiment au stade maternelle dans le "musée de la nature" dans lequel est présenté un genre de mémory géant des fruits et légumes et un mouton empaillé avec un pète au casque dont la légende, bien avisée, est "ugly ship" … Ce sont les bâtiments en eux-mêmes qui valent la visite.
Enfin j'ai trouvé une ambiance nonchalante entre ces murs d'argile, une merveille endormie. Les vendeurs vous laissent absolument tranquilles, les restos sont bons et pas chers. Les rues sont souvent désertes - honnêtement je ne sais pas comment je me suis débrouillée pour ça ! Ecrasement de chaleur, seul un papi ou une mamie égarée vient compléter ce tableau déjà pourtant à haute dose photogénique. Même dans la plupart des musées j'ai réussi à avoir la paix.
Les Images
Les citadelles du désert
Pour couronner le tout, j'ai fait une sortie, très réussie, pour aller visiter les citadelles du désert. Ce sont d'anciennes forteresses qui datent du IIe ou IIIe siècle avant J-C et qui se dressent encore en partie au milieu des sables et roches du Kyzyl Koum. J'avais demandé à l'office de tourisme de me prévenir qi quelqu'un se présentait pour faire cette visite, dans le but de partager les frais du taxi. Pour 30€ chacune, nous sommes donc parties, Rachel et moi, découvrir cinq vieux châteaux de sable en ruine. Rachel est anglaise, jolie, polie… et mutique. Je réussirais à lui faire décrocher une dizaine de phrases je pense. C'était une sortie à la journée. Bon, cette excursion ne brille donc pas par cette rencontre silencieuse. En même temps, anglaise, fallait bien qu'il y est un truc qui cloche… Ceci est une blague raciste de mauvais goût je suis au courant. Non cette excursion vaut bien, étonnamment, pour ses ruines. Comment dire? Le désert est beau, il en reste quand même pas mal debout de ces bouts de chateaux et c'est vrai que c'est impressionnant et que chacun est différent… En prime, nous avons le droit en chemin aux chameaux et à une séance photo-reflets dans les eaux parfaitement immobiles d'un petit lac. Bref, un bon moment.
Boukhara
Le quatrième train
Le matin du cinquième jour, je grimpe tôt dans le train pour Boukhara. C’est pratique, celui-ci part directement de Khiva. Comme à l’accoutumé, proportions démesurées pour les bâtiments de la gare ! Fini les trains couchettes, celui-ci ressemble à un TER de chez nous. Nous traversons plus de quatre cents kilomètres dans le désert et rien ne change sur l’horizon. Du sable, de la rocaille, quelques buissons, une élévation de terrain et c’est tout. Je passe les quelques heures de trajet en compagnie d’Olivier, un français qui était dans la même auberge. C’est un voyageur, bavard et chef de la sûreté dans une centrale nucléaire en banlieue de Paris. Nous avons donc de quoi échanger et débattre !
A l’arrivée, nous allons à la Guest house que j’ai repéré la veille. Les hôtes sont très sympas et serviables, ce n’est pas cher et tout près du centre-ville. Une bonne adresse. Dans notre dortoir nous rencontrons Søren, un danois, et deux guides ouzbeks qui logent là pendant leur tour. Ils sont supers, plein de conseils et de joie.
La beauté plastique
Boukhara me choque un peu. Je ne sais pas pourquoi, j’ai été beaucoup moins « touchée » par l’aspect tourisme extrême lors de mon premier arrêt… Khiva avait aussi pourtant son lot de hordes européennes retraitées et de vendeurs ambulants ! Mais, comme beaucoup d’autres voyageurs, j’y ai joui d’une particulière sérénité. A mes yeux, Boukhara n’a rien à voir ! C’est bien plus « contaminé » par un esprit touristique avec des étalages de souvenirs sans discontinuer, des restaurants et des grands hôtels partout dans le centre. La restauration s’est faite il y a peu et l’Etat a pris le parti de séparer tout à fait la vieille ville touristique du reste d’où la nette impression de parc à thème tout neuf. Bienvenue dans la nouvelle attraction Disney « Prince du désert » ! J’exagère un chouilla.
Et c’est dommage car, pourtant, les monuments sont magnifiques ! Les différentes madrasas de la ville sont impressionnantes par leurs proportions et leur décoration respective. Surtout au petit matin ou à l'heure de l'apéro quand elles sont désertées et apparaissent dans toute leur splendeur. Les Ouzbeks restent sympas et le racolage franchement bon enfant. La forteresse et le palais d’été sont calmes, originaux, beaux et intéressants ! Certains stands d’artisanat : l’atelier de tapis de soie, la coutellerie, les aquarellistes ou le fameux fabricant d'instruments de musique et musicien lui-même (dont j'ai oublié le nom pardon) sont en réalité de vraies visites en elles-mêmes. Bref, il y a tout de même plein de choses bien chouettes par ici si on sait louvoyer.
Sentiment mitigé donc. Pour être honnête, il faut dire que, depuis Tashkent, je suis malade ce qui ne me pousse pas à un enthousiasme sans borne et un émerveillement continu.
Les mille et une rencontres
En revanche, je passe de très bons moments nés des rencontres de l’auberge. Avec Søren, je visite la ville au petit matin alors qu’il n’y a pas un chat et les lumières de l’aube. Nous allons ensuite nous recoucher d’un commun accord pour petit-déjeuner de façon excessive à notre réveil. Nous nous retrouvons souvent au café ou au resto car, pour ma part, j’apprécie le vrai café et les gâteaux et lui semble constamment en train de « just grab some food ». Il a fait du restaurant à 30 m de notre Guest House son QG et y a mangé plus d’une dizaine de fois en quatre jours ! C’est également avec lui que nous avons droit au guide tour privé et gratuit dispensé par Shavkat, notre compagnon de dortoir ouzbek et guide. Très religieux et très tolérant, il nous apprend plein de choses sur la ville et l’islam en Ouzbékistan. Puis un jour, je reconnais Reda de dos dans la rue. C’est un voyageur franco-marocain que nous avions rencontré à Osh. Du coup, Reda vient dans notre auberge et par son biais nous rencontrons aussi Rusbeh, un indien avec qui il a fait la Pamir Highway, et avec qui je voyagerais pas mal par la suite. Nous sortons à quatre voir les places de la vieille ville illuminées avant d’aller diner dans le QG de Søren. Bref, un entrelacs de chouettes rencontres qui animent le voyage !
Avec Søren, je quitte Boukhara pour Samarcande très tôt le matin, en train toujours. Cette fois-ci c’est l’Afrosyab, le plus rapide. Je les aurait tous fait et ça me rend heureuse, même si c'est stupide. Søren part pour sa mission de passer la frontière tadjik dans la journée et moi je rejoins mon hôtel.
Les images
Samarcande
L'arrivée à Samarcande ne se fait pas dans une chaleur humaine incroyable… Arrivée à l'hôtel aux alentours de 7h du matin, il y a bien des lits de libre en dortoir mais l'employé présent me dit que si je veux en occuper avant 14h, je dois payer une demi-journée en plus… Une absurdité de plus en Ouzbékistan. Bon, je travaille un peu puis je me décide à aller jeter un coup d'oeil en ville. Je marche en direction du centre le long de grandes allées entourées de grands bâtiments. Je passe le Gour Emir, le mausolée de Tamerlan et sa descendance, et arrive finalement au Registan, la fameuse place où trois médersas se font face. Il n'y a encore que très peu de monde à cette heure matinale et je peux profiter de la vue. Je reste cependant à l'extérieur préférant comprendre la typographie de la ville pour aujourd'hui plutôt qu'entamer les visites. Je m'assois longuement sur un banc pour écrire, puis descend l'artère piétonne jusqu'à l'autre complexe religieux inratable autour de la mosquée Bibi-Khanym. Au delà se trouve le marché puis la mosquée Hazrat Khizr et la nécropole de Shahr-i-Zindar. Je prends le bus pour revenir au quarté de l'hôtel. Je me pose dan sun coffee shop repéré sur internet et où je goûte au meilleur carrot cake de ma vie. 14h. Je vais pouvoir aller dormir. Je visiterai les jours suivants tous ces sites remarquables.
Je resterai trois-quatre jours à Samarcande. Je l'ai préféré à Boukhara. Ici c'est la grande ville, même proches les uns des autres, les sites y sont disséminés à l'intérieur. Le marché et la vie ouzbek côtoient les splendeurs passées. De plus, Samarcande, plus que tout autre, est autant une place touristique qu'un lieu de recueillement pour les musulmans eux-mêmes et donc pour nombres d'ouzbeks également.
Au petit jour, nous visitons le Registan avec Rusbeh, l'indien de Boukara qui m'a rejoint à l'hôtel. C'est démesuré. complètement démesuré. Je comprend mieux leurs halls de gare, les ouzbeks sont peut-être finalement moins soviétiques que nostalgiques des siècles de soie. Du bleu, toujours du bleu ; dans toutes ses nuances possibles. Il fait froid dans le vent matinal : la place, les cours et coursives sont vides. Les dimensions s'imposent avec d'autant plus d'évidence. Je retrouve les balayeurs et balayeuses de Tashkent qui font place nette. Le soleil progresse sur les immenses façades de majoliques, il fait danser les ombres, se met au service des dentelles de pierre. Ses rayons soulignent les obliques et les symétries infinies de cette architecture orientale. L'appareil photo crépite. Il sera à la limite de la surchauffe à la visite de la médersa Tilla-Qari et de ses plafonds d'or. Une pure merveille. Je suis éblouie malgré la maladie. Fascinant, psychédélique. On a l'impression de s'élever - " Peut-être Dieu existe-t-il après tout? " - enfin, on détache le regard des envoûtantes peintures et la visite continue.
On revient sur terre en passant par le marché et ses douceurs toutes prosaïques mais qui satisfont mon âme plus que n'importe quel mysticisme. Abricots secs moelleux, miel, noix et curcuma ; citron, betterave et pamplemousse. Une liste d'ingrédients propres à calmer mes maux de ventre et atteintes au foie dont je suis victime depuis une dizaine de jours. Rien de grave mais pas rigolo. J'attends, pour beaucoup de cette raison, le retour en France avec impatience.
La mosquée Bibi-Khanym vaut aussi bien pour ses proportions - elles aussi évidemment hallucinantes - que pour son état encore délabré à certains endroits qui met en lumière l'énorme travail de restauration nécessaire pour garder tout ces trésors debout. Sur certaines photos de je-ne-sais-plus-quel-musée ou médersa, il ne reste quasiment rien de ces monstres architecturaux ; tout au plus les débuts d'une arche. L'Etat ouzbek a procédé à un travail phénoménal de reconstruction et on comprend mieux l'aspect tout neuf et un peu faux de certains monuments.
Nous visiterons le cimetière au coucher de soleil. Havre de paix et jolie vue sur la ville et ses toits de bulbes rougeoyants. Juste avant que les portes ne ferment, nous déambulerons dans la partie payante de la nécropole Shah-i-Zinda : une enfilade bleue de mausolées tout en faïences, aux intérieurs décorés parfois. L'effet du temps et les pillages sont aussi passés par là.
Je m'offrirai pour mon dernier jour à Samarcande, une expérience massage comme j'aime à le faire dans un pays étranger. Le hammam turc restera gravé dans nos mémoire avec mon amie Marine et j'ai beaucoup pensé à elle à cet instant car, à peu de choses près, c'est comme si j'y étais revenue. La même mama adorable : sans âge et à la poitrine généreuse. La même intimité féminine, les même barrières qui tombent, les mêmes sourires et la même complicité. Je n'ai pas trouvé de similitudes avec le massage cambodgien ou suédois mais, comme à Cordoue, tu es allongée sur une dalle de marbre chaude et on te verse des bassines d'eau sur le corps entre chaque gommages. La nouveauté du hammam ouzbek réside dans la friction à la poudre de gingembre : tu attends que ça agisse pendant quelques minutes, puis tu rinces, et te voilà enveloppé d'une chaleur piquante pour deux bonnes heures.
Mon départ pour la vallée de Ferghana est pour dans la nuit, à 3h du matin. Je pars pour 2 jours avec Rusbeh visiter ateliers de céramique et fabriques de la soie.
Les images
Rishtan & Marguilan
Le séjour en vallée de Ferghana s'avèrera plutôt décevant… Heureusement que j'étais accompagnée de Rusbeh sinon j'aurai eu du mal à ne pas m'ennuyer! Les guides touristiques vantaient Rishtan comme la ville de la céramique. Je suppose qu'à ce stade on aurait du prendre un guide ouzbek car à part deux magasins remplis de céramiques à vendre, dont l'un, c'est vrai, avec des poteries en cours, nous ne verrons jamais de potier à l'oeuvre et nous le regretterons. J'imagine qu'ils ne font de démonstration que pour les groupes ou à la demande d'une guide justement... interrogation? Bref, nous irons voir la mosquée, son petit musée, l'ancienne habitation du khanat, chef local. Nous rirons beaucoup des papiers peints de l'hôtel, des incompréhensions avec le personnel ou des menus de restaurant proposant parfois des choses étonnantes comme un bol de mini twix. Mais notre inépuisable sujet d'interprétation s'avérera les clips vidéos diffusés par les écrans géants de tout restaurant de "standing". A base d'immuables histoires amoureuses, fleurs offertes, tours en barque et rêves de mariage… Celles-ci sont invariablement chamboulées de déceptions, tromperies, quiproquos, photos déchirées et rendez-vous manqués. Avec cependant parfois d'improbables retournements de situations dont la moralité commune apparaît bien louche! Les statuts féminin et masculin, ils n'existent qu'eux, ne subissent en revanche aucune révolution, chacun restant parfaitement cantonné à des clichés très limités. C'est à la fois très drôle et très déprimant.
Nous rejoindrons Marguilan avec l'espoir d'en voir un peu plus à l'usine de soie. Dans le bus nous rencontrons un petit jeune de 21 ans en apprentissage d'anglais et d'un tas d'autre chose à l'école. J'ai eu du mal à suivre toutes les formations que lui-même suivait, entre tourisme et mécanique je me suis perdue. Bref, il était tellement débordant d'enthousiasme et enchanté de nous parler que nous avons accepté son invitation à nous faire visiter la ville. En espérant aussi découvrir un peu mieux les sites intéressants. Il était tellement débordant d'envie qu'il nous a acheté un magnet à chacun d'entre nous au stand de souvenirs et qu'il a voulu payer mes noix. Il nous a donc fait faire le tour de la bourgade de Marguilan entre le marché où "l'on peut acheter toutes sortes de choses" et le centre commercial où "l'on peut acheter toute l'électronique", les stations de bus et finalement l'usine de soie.
La fabrique de soie est LA véritable visite de notre excursion en vallée Ferghana, on fait le tour de toutes les étapes. Je ne comprends pas tout je dois l'avouer mais cela semble un procédé très long et compliqué qui démarre avec le filage à partir des cocons de vers bouillis. Puis s'ensuit différentes étapes entre teinture - à la grenade, aux différentes écorces d'arbres et au bleu de cobalt - démêlage de fils et agencement pour créer des tissus et vêtements. Il y a beaucoup de pièces, certaines aux machines à filer bruyantes, le vacarme y est assourdissant, d'autres où c'est à la main selon la tradition. Notre guide énergique se fait interprète et tente de nous détailler tout cela en traduisant les explications ouzbeks. C'est très intéressant même si l'on ne saisit pas tout. Sortis de là nous avons grand peine à nous défaire de lui et le convaincre que nous allons très bien nous en sortir seuls pour trouver notre hôtel. Sympa mais collant, un peu trop.
Trouver l'hôtel ne s'avèrera pas une mince affaire mais nous y parviendrons finalement. idem pour les billets de train du lendemain. Un autre nuit entourés de papiers peints suffocants et nous reprendrons notre chemin pour Tashkent. Dans la capitale, nous passerons ma dernière soirée en terre ouzbek dans l'un des restaurants les plus cher de la ville, le basilic. Un très bon moment à discuter littérature en buvant du vin ; dégustant des mets délicats dans le décor arboré de la terrasse au son de la musique de l'orchestre. Le lendemain, je prends l'avion du vendredi à 14h sans payer de supplément de poids - alléluia 150$ d'économie - et m'envole pour Paris, heureuse et la tête pleine d'images et d'expériences de ces deux mois merveilleux en Asie centrale. Rusbeh retrouvera l'Inde et Bangalore deux jours plus tard.
Voilà, l'Asie c'est fini. Que de paysages! Que d'aventures! Que de sport! Que d'architecture! Que de rencontres! J'ai hâte de cette escale française, dix jours en terre connue auprès des amis et de la family.
J'ai hâte de la suite. De l'océan, des îles et de la voile. De cette année volée qui ne fait que commencer.
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