C'est la raison pour laquelle je suis venue en Guadeloupe.
L'amorce de mes bonheurs sur l'île et la découverte d'une passion...
Ma cousteau Fascination
J'ai découvert la plongée en Turquie, avec ma très bonne copine Marine (celle que j'ai retrouvé pour le trek à cheval au Kirghizstan). J'avais toujours voulu essayer, comme ça, parce qu'en vacances bateau j'ai beaucoup pratiqué le masque et tuba avec ma mère. Les paysages et animaux sous-marins me font le même effet qu'une vue montagne et des chatons. J'avais adoré ce baptême turc. Enfin, en réalité, j'avais trouvé ça plutôt frustrant de ne pas y rester plus longtemps et de ne pas descendre plus profond. A 5 mètres pendant 20 min ça m'avait laissé sur ma faim. Du coup, en partant au Cambodge j'avais remis ça. Toujours en baptême, sauf que les normes de l'Asie du sud-ouest sont légèrement plus laxistes... On était donc descendus à 19 mètres pour 45 min. De quoi satisfaire et attiser ma curiosité. Enfin, aux Canaries, je replonge sur l'île de la Graciosa et, comme visiblement j'aime ça et que je me débrouille, le moniteur me parle du niveau 1 à passer. Je note ça dans un coin de ma tête. En sachant que la transat m'amènerais aux Caraïbes, l'idée sort de sa cachette et je me prévois la formation pour la Guadeloupe ; en raison notamment de la fameuse réserve Cousteau, qui est finalement une sorte d'attrape-touristes même si les fonds sont jolis.
Ma Cousteau formation
Le club où je me suis inscrite dispense une formation SSI (Scuba Schools International). Plusieurs organismes proposent des formations plongées, notamment des fédérations nationales comme la FFESSM en France. Mais pour une formation dispensée et reconnue à l'international, il y en a deux : SSI ou PADI. A mon niveau pour le moment, c'est tout pareil.
Pour cette formation, je suis en compagnie de Dino et Rachel , un couple français vivant à Montréal. Ils sont très cools et c'est bien chouette d'être avec eux.
Le club, Bleu Passion, se situe au niveau du lieu dit "Pigeon", en amont de la plage de la plage de Malendure. Il est un peu plus cher que les autres de par la formation Nitrox intégrée et la revendication d'une ambiance plus familiale par rapport à l'industrie de la Dream Beach. Pour l'avoir comparé aux dires d'autres personnes, ma formation m'a semblé plus complète, que cela tienne du club ou du label SSI. Toujours est-il que chez Bleu Passion, il y a une bonne ambiance, sécure et joyeuse. Notre instructeur, Philippe, est responsabilisant mais patient et je suis à 5 min à pied de chez Charlotte, ma couchsurfeuse : le rêve.
Le niveau 1 s'intitule "Open Water Diver". Le but est d'être autonome pour une plongée à 18 m max pendant 45 min. Cela se fait en 6 plongées et une partie théorique, qui consiste en un QCM de 50 questions. A la fin, tu es capable de préparer/entretenir/ranger ton matériel (gilet, détendeur, bouteille, combi, masque, palmes, lest, tuba) et de te mouvoir de façon autonome dans l'eau. On t'apprends donc à descendre, gérer la pression, t'équilibrer, répondre face à des situations embêtantes de problèmes d'air, perte détendeur, eau dans le masque,... Tu expérimentes le fait d'enlever ton gilet, remonter en urgence à la palme ou non, t'orienter, surveiller ton air, communiquer, manipuler un ordinateur de plongée, etc. La spécialité offerte Nitrox - mélange d'air oxygéné à plus de 21% - occupe seulement une plongée et une partie théorique sous forme d'un QCM de 25 questions.
Et surtout, quand même, il reste du temps à chaque plongée pour explorer les fonds marins des îlets Pigeons autour desquels s'étend la réserve naturelle Cousteau. Nous tournons autour des trois spots majeurs du site : l'Aquarium, le jardin de corail et la piscine. C'est la découverte de très belles formations coralliennes et d'une vie foisonnante. J'imagine que pour un plongeur aguerri, le paysage n'est pas époustouflant mais pour moi, tout ou presque, est une première. Je m'émerveille donc devant les gorgones, coraux-cerveaux et coraux de feu, devant les poissons lions, pierre ou lézard. Devant ce requin nourrice bien caché sous sa grosse patate de corail, ce poulpe aux dons de caméléon, ces murènes, serpentine et tortues qu'il faut repérer ou dénicher. Je ne me lasse pas des poissons coffres, ange, perroquet ou chevalier, ni des vers de feu, barracudas ou thazards. J'aurais l'impression de découvrir le Titanic en plongeant sur l'épave du Franjack, un vieux sablier dépollué et coulé là exprès. Ça m'a tellement plu cette plongée sur épave que j'y suis retourné une deuxième fois et c'était encore mieux car nous étions plus tranquilles. Il est vrai que près du bord les coraux sont souvent dans un sale état. Il paraîtrait qu'outre le réchauffement climatique, la crème solaire y est pour beaucoup. On fait ici la grande promotion de la crème estampillée aux filtres UV minéraux. A voir, mais de toute façon avec la combi, besoin de rien.
Bref, un gros coup de cœur plongée! C'est beau, c'est lent, c'est à partager tout en étant personnel et silencieux. Les bulles remplacent le blabla et tu voles dans un monde plus léger que la surface. Je prolongerais mon plaisir à Marie-Galante puis en Martinique. Je pense déjà à passer le niveau 2 à Hawaï... A plonger en Polynésie...
Ma GoPro ayant pris l'eau au Cap Vert et n'ayant pas trouvé d'appareil photo jetable étanche. J'ai piqué quelques photos sur internet pour illustrer un peu mes plongées. J'ai essayé de prendre des images réalistes de ce que j'ai vu sous l'eau à cet endroit. La photo des gorgones est de moi mais prise aux Grenadines (la flore des fonds est sensiblement la même), l'épave n'est pas de moi mais c'est bien celle du Franjack que j'ai vu. Idem pour celles des coraux plus haut.
Écrire commentaire