Chichén Itzá , cité maya

Baignage en cenote, ces lieux magiques

et visite archéologique de la gigantesque cité

élue au rang des sept nouvelles merveilles du monde…

Ik-Kil, baignade mystique

Nous arrivons en début d'après midi à Chichén Itzá où se trouve notre prochain hôtel : La Casa das Lunas. Pas ouf d'ailleurs : petites chambres grises. Mon père, épuisé par son indigestion cumulée à ses problèmes d'oreilles qui ne cessent de siffler, bourdonner et transformer tous les sons du monde en enfer, se repose dans la notre.

Nous en profitons avec ma mère pour découvrir notre tout premier cenote ! Et quel Cenote! Ik-kil, tout proche, est très fréquenté… mais assez fabuleux! Tout le pourtour de son ouverture est envahi de plantes dégringolant vers l'eau 26 mètres plus bas, véritable rideau végétal, paupières de lianes soutenant la profondeur énigmatique de cet œil de géant sombre émeraude. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour profiter de cette baignade car le site ferme tôt mais en venant à l'improviste sur la dernière heure de la journée, nous profitons du fait qu'il ne reste plus grand monde…

Et nous sommes parfaitement enchantées de notre découverte!

 Il faut payer, vraiment pas grand chose : 80 pesos ce qui équivaut à 4€. Puis se rincer avant de descendre au fond du puit pour en préserver la pureté.

 

Chaque cenote a ses règles, parfois il faut un gilet, et parfois rien de tout cela. Nombreux ont des plongeoirs aménagés car très souvent ils atteignent plusieurs dizaines, voire centaines, de mètres de profondeurs. Certains sont d'ailleurs fréquentés pour la plongée en bouteille. Ik-kil, profond de 40m, accueille des compétitions de plongeon.

L'eau est douce et fraîche. Le décor fantastique.

La cavité résonne des chuchotis de l'eau, des exclamations de joie et des éclaboussures des plongeons.

Une baignade réellement extraordinaire! 

Carte de l'anomalie gravitationnelle du cratère de Chicxulub ; la côte du Mexique apparaît en blanc, les cenotes sont les points blancs.
Carte de l'anomalie gravitationnelle du cratère de Chicxulub ; la côte du Mexique apparaît en blanc, les cenotes sont les points blancs.

La région du Yucatan est un large plateau calcaire - aussi plat qu'une galette - troué comme du gruyère par un vaste réseau souterrain de grottes et rivières. Cette particularité géologique est liée à la porosité de la roche et à l'impact du fameux météorite géant, d'une dizaine de kilomètres de diamètre, ayant percuté notre planète à près de 90 000 km/h,

il y a de cela 65 millions d'années.

E que s'apelorio la fin del mundo por los dinosaurus.

Mais c'est aussi ce qui explique la très grande formation des cenotes comme Ik-kil : étranges et fascinants gouffres naturels. Il y en aurait plus de 10 000 sur toute la péninsule! Leur nom vient du maya dz'onot  signifiant "puits sacré". En effet, seule réserve d'eau douce de la région, les anciens Mayas leur accordaient une grande importance et les considéraient parfois comme un portail vers le Xibalba, monde souterrain des dieux de la mort et de la maladie. 

L'ancienne cité Maya

Le lendemain nous allons donc visiter le très fameux site archéologique de Chichén Itzá qui fut la puissance principale du Yucatan à une certaine époque et dont il reste de nombreux vestiges.

 Le site est foisonnant mais la grande pyramide de Kukulkán en constitue l'édifice le plus spectaculaire.  Pour ma part, c'est la première fois que j'en vois une et je trouve cela assez incroyable. Celle-ci mesure 30 mètres de haut ; ce qui comparé à d'autres comme Tikal (47m) ou Teotihuacán (65m) - sans parler de celle de Kheops : 140m ! - n'est pas si imposant. Elle est en revanche extrêmement bien conservée et possède un style synthétique particulier d'architecture toltèque et maya.  Elle fut construite entre 500 et 1300, en l'honneur du dieu serpent à plumes dont elle tire son nom et parmi les curiosités de sa construction figurent :

  • un écho déformant l'applaudissement en un son similaire au battement des ailes du quetzal
  • des alignements astronomiques produisant des jeux d'ombre aux équinoxes et au solstice d'été évoquant l'ondulation du corps d'un serpent descendant le long des marches de l'escalier nord
  • des jeux de nombre en référence au calendrier maya
  • le nombre total de marches sur les quatre côtés s'élève à 365 indiquant le lien avec le calendrier solaire.

 Deux secteurs aux architectures différentes coexistent ici :

  • le secteur sud ou « Vieux Chichen »
  • le secteur nord ou «Nouveau Chichen», aux bâtiments plus imposants, qui ressemblent à ceux du Mexique central, et plus particulièrement Tula, la capitale des Toltèques.

Ces appellations renvoient à la théorie Maya-toltèque, qui voit les deux styles se succéder dans le temps. 

 De très nombreux vendeurs ambulants sont aussi présents sur le site ce qui n'est pas forcément ce qu'on attend comme ambiance… Pour ma part, je ne trouve pas ça trop dérangeant mais c'est une question de point de vue - pour mon père c'est insupportable, pour ma mère c'est rigolo. Ceci-dit, le lieu est vaste et les étals se concentrant plutôt sur les zones de grand passage, ils peuvent en grande partie être évités.

Nous sommes mi-mars et c'est le tout début de la saison chaude. Sous un grand ciel bleu avec de grands espaces à découvert : il fait très chaud et poussiéreux. Heureusement, quelques zones ombragées permettent de pique-niquer sans décéder. Les Mayas ont d'ailleurs choisis ce site pour la présence de 5 proches cenotes assurant leurs besoins en eau.

 

La cité s'étend sur 5km² à la visite et a été sélectionnée parmi les 7 nouvelles merveilles du monde avec ses 26 monuments visibles. Nous passons donc la journée au milieu de ces vénérables cailloux : l'observatoire, le grand jeu de balle - qui se trouve être le plus grand de toute la Mésoamérique (impressionnant), le groupe des mille colonnes, le temple des guerriers, les différents cénotes dont le "grand" - que j'ai trouvé décevant, la vue étant limitée et l'allée d'accès envahie de vendeurs… 

Les images

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